Je ne suis pas un Homme
Titre VO : 人間失格 (Ningen Shikkaku)
Auteur : Usamaru Furuya
Éditions : Casterman
Collection : Univers d'auteur
Genres : Drame, Social
Âge conseillé : 14 ans
Sens de lecture : Français
Prix : 18€ par volume
Nombre de volumes : 2
(terminées)
Date de publication : tome 1 : 11/05/2011 ~ tome 2 : 17/08/2011
Résumé : Comment Yôzô Ôba, si séduisant et conquérant alors qu’il entrait dans l’âge adulte, a-t-il pu devenir moins de dix ans plus tard cet homme décharné, malade et totalement passif que l’on sent osciller au bord du gouffre, à deux doigts d’y basculer ? Telle est l’étrange histoire qu’entreprend de raconter Usamaru FURUYA dans Je ne suis pas un homme. L’histoire d’un jeune homme riche et beau à qui tout semblait sourire, mais qui en vérité ne savait rien faire d’autre qu’interpréter les rôles que les autres attendaient de lui, comme une marionnette, pour mieux masquer le vide abyssal tapi à l’intérieur de lui-même.
Mon avis : Je ne sais pas trop si je dois qualifier cette lecture de BD ou de manga, le sens de lecture et le format sont typiques de la BD, mais les dessins rappellent sans conteste le style manga. L'histoire est l'élément qui fait de ces deux ouvrages, quelque chose d'exceptionnel, une lecture dont on ne ressort pas indemne... Comment un jeune homme qui avait tout pour lui, l'humour, un joli minois, l'argent de ses parents, l'indépendance, une bande d'amis, des petites amies à la pelle (bon ce point est contestable suivant ta vision de la vie et de l'Amour), voit sa vie bouleversée en une lettre... L'opulence n'a qu'un temps, lorsqu'on en abuse ! La vie de Yôzô Ôba est, en réalité, une montagne russe, il passe de phases heureuses à des périodes chaotiques sans même s'en rendre compte et lorsqu'il ouvre enfin les yeux... il est malheureusement trop tard pour faire marche arrière. Le jeune homme a toujours caché ce qu'il était réellement, il portait constamment un masque pour coller à l'image qu'il voulait qu'on ait de lui, il ne supporte pas le genre humain, qu'il considère comme une masse de marionnettes sans ambition qui ne fait que coller à la vision des dirigeants, trop intelligents pour cela, lui s'adapte et joue le rôle de marionnette au point de sombrer dans un gouffre sans fond dont il ne ressortira pas sans dommages ...
Il est difficile de s'exprimer sur cette lecture, je voulais lire le premier tome et le second un peu plus tard, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'enchaîner les deux afin de connaître toute l'histoire de Yôzô, d'une traite, les questions se succèdent et l'espoir d'une fin positive reste à l'horizon de notre conscience même si la couleur est annoncée dès les premières pages, la nature humaine espère toujours un happy-end (à part les sadiques et les personnes trop terre-à-terre) je ne sais même pas si mon « résumé » est bien clair, il se passe tellement de choses dans ces pages, qu'il m'est difficile d'en ressortir l'essentiel sans trop en révéler... Il m'a fallu deux mois pour me remettre de la claque que je me suis prise en tournant la dernière page et tenter de rédiger cette chronique sans me laisser emporter par le flot d'émotion qui m'ont envahi et que je ne suis même pas certaine d'avoir parfaitement comprise au jour d'aujourd'hui !
Je pense que c'est une lecture que l'on aime ou que l'on déteste, selon moi il est impossible de refermer le second volume et de se dire « mouais, je sais pas trop, ça c'est bien mais ça... non » J'avoue être ressortie de ma lecture avec un sentiment de gêne profonde, je me demandais ce que j'avais pensé de tout ceci, je n'étais pas mitigée, seulement je n'arrivais pas à mettre des mots sur mon sentiment, j'ai été choquée par cette histoire, dans tous les sens du terme, je me suis prise une véritable claque mentale ! En y repensant aujourd'hui je me rends compte que je suis loin d'être remise de tout cela ! Est-ce une critique de la nature humaine, une satire, un moyen d'ouvrir les yeux aux personnes qui liront cette histoire ? Je ne sais pas trop, mais en tout cas, tout cela m'a fait réfléchir, la vie peut basculer en un claquement de doigt, rien n'est écrit à l'avance, nous créons notre propre route, la vie est pavée des choix que nous faisons, des décisions que nous prenons alors... prenons soin de ne pas nous tromper, ou le cas échéant ne baissons jamais les bras, ne sommes-nous pas Maître de notre Destinée ?!
Que ce soit les couvertures, le résumé ou ta chronique, tout me fait terriblement envie.
Je risque bien de craquer un jour. ^^